• JL  MURAT

    Jean-Louis Murat est un sale con. Voilà certainement ce que pense la génération Internet, celle contre qui il a pris position avec véhémence depuis plusieurs années, l’accusant de la mort du marché de la musique. Pourtant, Jean-Louis Murat reste un type qui sait l’ouvrir quand il le faut. Il reste ainsi à part dans le monde policé de la chanson française. Son (plus ou moins) vingtième album, Le cours ordinaire des choses, le prouve avec brio. Murat ne fait rien comme personne. Trop prolifique pour être rentable (il sort plus d’un disque par an), l’artiste créé comme il respire. Là où certains sont obligés de se faire violence pour composer ou écrire, l’Auvergnat le fait le plus naturellement du monde tous les matins en se levant. Et souvent avec talent. Pour cet album, Jean-Louis Murat a décidé de repartir aux États Unis, mais cette fois-ci à Nashville. Parc d’attractions musical, la capitale du Tennessee, est aussi une référence dès qu’il s’agit du professionnalisme de ses studios d’enregistrement et ses musiciens. Ce voyage fut même un pèlerinage pour le chanteur : « Pour un musicien, il faut absolument aller à Nashville, sinon ce serait comme un chrétien qui ne va pas à Rome. » Cette foi fut salvatrice pour le bonhomme. Enregistré en deux mois, l’album n’a été réalisé qu’avec des professionnels du cru. Exit le bassiste Fred Jimenez et le batteur Stéphane Reynaud, Murat voulait de la couleur locale, il l’a eu. Le berceau de la country fourmille de bons musiciens, ceux choisis ici font sonner plus que jamais ses mots et sa poésie. Sa voix éternellement désabusée plane sur des arrangements luxuriants. On y croise aussi bien du bottleneck, du banjo, de l’orgue que des cordes de grande classe. À aucun moment ce vrai disque de rock ne dégouline vers la country facile. Mais ce sont les textes qui magnifient ici la musique de cet album. Absolue poésie, les paroles portent en elle une variété de sentiments incroyable. Avec Le cour ordinaire des choses, Jean-Louis Murat se pose comme le nouveau parrain de la chanson française. Véritable héritier spirituel de Gainsbourg et Bashung, mélange improbable des deux artistes, il vient de commettre ici l’un de ses tout meilleurs disques, dix ans pile après Mustango. Des sales cons comme lui, on aimerait en rencontrer tous les jours.

    Source: http://www.goodkarma.fr


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